2024-2025

À partir d’anneaux tournés, les pièces sont déchirées et puis recomposées en demi-cercle ou  en fragment plus dispersés. Soit superposer ces fragments sur une autre partie en demi-cercle plus grande, soit les assembler tout comme dans la construction d’un jardin, où la disposition est guidée par les fragments trouvés sur place. Issus de divers anneaux, en grès ou en porcelaine, ces fragments ont été créés à des instants distincts et portent en eux des traces de déchirures variées. Avant l’assemblage, ils évoquent une ruine. La disposition de chaque fragment est pensée en fonction de la structure nécessaire à la construction, du procédé de la cuisson, des émaux prévues et la nature telle que je l’imagine.

Une fois assemblés en un tout nouveau, ces fragments perdent leur identités et leur mémoires initiales, qui soient encore brouillés par les différentes couleurs d’émail. Après la cuisson, la sculpture semble toujours à la limite entre dispersion et cohésion. Est-ce une illusion fugace ou une autre forme de réalité ?